
Et si nous passions à l’ACT?
Il ne m’est pas rare, en tant que lectrice, de trouver certains articles défaitistes, tristes. La situation du monde semble désespérée, nous sommes incompris, pessimistes, raleurs…Mais alors que faire pour remettre un peu de bonne humeur, d’espoir dans ce monde qui semble chaotique?
Quand un individu perds son chemin, souffre psychiquement, vit un moment difficile il peut se tourner vers un psychologue sensé lui apporter une écoute neutre et un cadre propice (c’est à dire bienveillant) pour rétablir un équilibre psychique.
Oui mais alors, vers quel “psy” se tourner? Et de quoi souffre la société? Comment pourrions-nous aboutir à une philosophie plus proche de la positivité, terme tendance en ce moment ?
Et pourquoi pas l’ACT?
Une nouvelle forme de thérapie pratiquée depuis une dizaine d’année au USA, s’inscrivant dans le courant de la troisième vague des thérapies cognitives et comportementales (TCC).
Petite définition:
Le but de la thérapie TCC est de réduire la fréquence du comportement inadapté. Pas besoin de savoir comment il est apparu. On apprend de nouveaux comportements qui remplaceront par de plus larges bénéfices les anciens (vague comportementale).
En TCC on partage la théorie avec le patient, car avoir du contrôle est un très bon modérateur du stress : permet de comprendre son problème et en effet de récupérer du contrôle. Une forme d’échange entre le thérapeute et le patient. On retrouve 3 principes de bases :
- Les comportements sont appris. On part du principe qu’on ne naît pas avec un répertoire de comportement. Contrairement à la psychanalyse qui s’intéresse à l’intrapsychique, la TCC pense l’individu et son environnement (vecteur de l’apprentissage). Une pensée, un comportement peuvent être observables ou non, dans l’interaction, ils ont un but adaptatif. Nous apprenons des comportements (par imitation ou par conditionnement), qui se maintiennent grâce à des renforçateurs. Ceux-ci, auparavant opérant, peuvent devenir inadaptés.
- Les TCC sont issues de la psychologie expérimentale, on quantifie, mesure et évalue. On part des travaux effectués en laboratoire et on retrouve cette démarche scientifique tout au long de la thérapie, il faut un accord entre patient et thérapeute sur le travail à effectuer.
- Elles sont centrées sur l’ici et maintenant. On considère la construction passée des schémas et des comportements pour comprendre le présent. L’objectif étant d’améliorer le patient dans le présent (mais quand on expose sur un trauma par exemple on ne peux pas affirmer ne pas travailler sur le passé, on considère simplement le passé pour améliorer le présent).

L’évolution perpétuelle aboutit sur une troisième vague, dans les années 90, avec pour principes centraux : la pleine conscience et l’acceptation. Ainsi, au lieu de lutter contre nos pensées ou sentiments de détresse, elle préconise l’acceptation neutre de tout une gamme d’expériences rencontrées dans le but d’améliorer le bien-être des patients.
Ce principe est issu de la philosophie ancestrale asiatique est peut être expliqué ainsi: tout élément source de plaisir temporel l’ai aussi de souffrance. La pleine conscience se différencie de l’auto-acception (en psychanalyse ou chez Carl Rogers) qui est l’acceptation de soi, de son passé alors que la pleine conscience est l’acception subjective de l’expérience présente. Cette acceptation (résultant de l’expérience) s’effectue par l’acceptation totale de l’expérience indépendamment de la valeur émotionnelle. Cette 3ème vague dépend de deux principes :
- l’autorégulation attentionnelle: c’est à dire que nous décidons de fixer notre réseau attentionnel sur un stimulus (externe ou interne) et si notre attention est capté par un autre stimulus ( qui se trouve dans notre champs perceptif) alors nous engageons notre attention pour le déterminer. La pleine conscience veut que l’individu soit capable de désengager son attention du « stimulus perturbateur » pour la réengager dans le stimulus premier.
- Pleine conscience : c’est l’activation sensorielle qui permet d’être pleinement connectée à l’expérience que l’on est en train de vivre.
Cette nouvelle forme de thérapie est axée autour des schémas (structures cognitives stockés dans notre mémoire à long terme qui résulte des expériences précoces). Ces schémas orientent la manière dont nous traitons l’information et vont ainsi guider nos pensées, nos émotions, nos comportements, c’est notre mémoire tant émotionnelle, que comportementale, cognitive et nos souvenirs. Ainsi travailler à gérer son schéma ne signifie pas le modifier mais bien apprendre à vivre avec la meilleur adaptation possible au contexte présent.
La TCC classique remet au centre l’attention à l’expérience, son observation et description. Alors que la troisième vague ajoute la dimension émotionnelle, avec le concept de pleine conscience et l’action, car il s’agit d’agir avec conscience et de réduire « l’évitement expérientiel ». Ces deux approches sont compatibles, l’analyse cognitive en amont de l’acceptation émotionnelle et de l’action ou vice versa.
Blood Sugar
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