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Vivre pour courir ou courir pour vivre?

En plein hiver, il y a une question que j’évite régulièrement, mais hier, j’ai du faire face à mon manque de motivation pour aller courir et l’affirmer à mon interlocutrice prête, elle, à retourner à ses entraînements quotidiens.

Et puis revenant chez moi, perdue dans un océan de culpabilité, me trouvant tout d’un coup molle et sans volonté, je lisais un article démontrant que la course à pied était bonne pour la santé, et cerise sur la basket, rallongeait la durée de vie. Ça y est, j’étais définitivement une mauvaise runneuse, qui ne n’astreignais pas à ses entraînements quotidiens, maltraitant son corps et au bord du burn-out si je n’allais pas de suite courir 50 min, en arrivant.

Je lisais l’étude très sérieuse, réalisée sur plusieurs années, publié dans le Journal of the American College of cardiology, sur des joggeurs, concluant par: un entraînement de 2h20 maximum, par semaine, réparti en 3 séances, est bon pour la santé.

Mais alors, pour moi, qui stoppe les entraînements l’hiver, est-ce que ma vie est rallongée quand même? Et que penser de ceux qui courent des ultra-trails? pire encore ceux qui s’entraînent, tous les jours en sans chaussure?

Reprenons cette étude, il est dis qu’un footing à allure modérée est égal à un exercice intense pour le corps. Je ne viendrais pas infirmer cette idée, au vue des nombreuses blessures qu’entraîne le running. Oui mais d’où viennent tous ses tracas si la course à pieds est bonne pour la santé?

Bon, il faut raison garder et peut-être essayer de comprendre les causes de ces blessures. Commençons par étudier nos pieds et nos chaussures, après tout ce sont les principaux intéressés. Selon le docteur Daniel Libierman, professeur d’anthropologie physique à Harvard, nos baskets sont la cause de nombreuses blessures, puisqu’elles entraînent une hyper-pronation. Des semelles plus fines permettent de développer un pied plus fort.

Bien sur, il est important d’échauffer ses muscles et de pratiquer des étirements pour prévenir les blessures, mais une étude effectuée en 1993, sur des groupes de coureurs, un s’échauffant et s’étirant l’autre n’ayant aucune consigne de prévention présentaient le même nombre de blessés.

Alors nos chaussures, à force de vouloir tout compenser, tout corriger, ne compressent-elles pas nos pieds?

La première chose à faire serait donc de libérer nos pieds pour qu’ils retrouvent leur mouvement naturel. Car si le corps a besoin d’une activité aérobie, la course semble être le remède miracle pour le docteur Libierman.

Une fois le pieds libéré, que se passe-t-il?

Et bien les muscles vont devenir plus fort, la voûte plantaire se creuse et le pieds va retrouver son mouvement naturel: la pronation.

C’est à dire qu’il va attaquer le sol par le petit doigt de pieds et dérouler jusqu’au gros orteil pour terminer à plat. Ce mouvement permet d’amortir le choc grâce au coussin de la voute plantaire. Ainsi ce n’est pas l’os du talon qui reçoit l’énergie du choc avec le sol dur mais un réseau d’os, tendons, muscles qui se solidarisent quand on appuie dessus supportant ainsi le poids du corps et le contact. A partir de ses conclusions, un mouvement de coureurs pieds nus est nait, il s’agit du barefoot-running. Mais attention de nombreuses théories s’opposent, ainsi certains podologues disent que le pied n’est pas fait pour courir, que l’homme dans son évolution a oublié ses pieds. Comme si nous avions ceux de nos ancêtres du paléolithique alors que notre cerveau, lui c’est adapté à merveille.

Voilà, finalement, c’est la faute de mes pieds, pourquoi j’aime courir alors que mes pieds eux, sont les flemmards de l’évolution?

Et bien, ce que j’aime par dessus tout c’est apprendre, des livres, de mon corps, des coureurs. C’est discuter, partager et sourie. C’est aussi apprendre de la nature; mais c’est rester avant tout une enfant qui découvre. Alors le running, ne serait plus seulement des baskets et un tour du parc pour mincir, évacuer le stress, se donner bonne conscience ou être en bonne santé comme le souligne l’article que j’ai lu.

Cela va au-delà, c’est savoir s’écouter, savoir méditer, savoir adapter son sommeil, son alimentation. Et voilà qu’on programme mes entraînements, 3 fois par semaines et 2h20 min pour que je sois au top de ma forme. Et je me mets à culpabiliser?

Il est souvent dis que le sport est addictogène à cause de la sécrétion d’endorphine et pourtant j’arrête entraînement sans aucun manque parce que ce que la course à pieds c’est courir pour vivre et vivre pour courir. En arrêtant de courir, je découvre autre chose, mais toujours avec le même élan de vie, car c’est cela le signe d’une bonne santé, d’après un autre docteur connu, Freud. Et un auteur Américain en a fait un livre ” born to run”, montrant que courir est un mouvement, central pour certaine tribu amérindienne, mais ce n’est en aucun cas une philosophie ou une religion, qu’elle n’a ni prêtre ni église ni principe et qu’il s’agit simplement de mettre un pieds devant l’autre pour avancer dans sa vie et non pour gagner des années.

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