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performer…en sommes-nous capables?

Performance énergétique, performance des marchés, performance technologique, performance sportive, performance scientifique, performance au travail, performance à l’école… un mot revient très fréquemment dans la presse, la littérature actuelle : LA PERFORMANCE.

Ce mot est partout, utiliser tout le temps et s’applique à tous les domaines de la vie de l’homme. A l’heure où, adulte comme enfant, nous devons donner le meilleur de nous-même pour réaliser une bonne performance, intéressons-nous aux stratégies et armes à disposition pour gagner.

Le constat est simple nous devons être les meilleurs, à l’image de nos sportifs qui travaillent chaque jour pour réussir le jour J. Sauf que comme nos sportifs Français, sommes-nous tant que cela performant le jour J ?

Observant les rapports au sein d’équipe sportive et m’intéressant à la possible transposition des leviers de performance dans le sport au monde de l’école, certains éléments, mise à part le travail et l’entraînement viennent favoriser ou contraindre notre performance. Les voici :

Les modèles parentaux :
Voici le premier point à détailler. Celui du modèle, le premier pour l’enfant qui se construit est celui des parents. Il s’agit d’identifier la valeur qui est attribuée par les parents à l’activité.

– D’abord les parents initient et fournissent les opportunités de pratique.

– Puis l’enfant va se focaliser sur une ou deux activités (spécialisation). Le rôle des parents va s’accroître de manière concomitante à l’investissement de l’enfant.

– Stade d’investissement : L’individu pratique de manière intensive et les parents ont un rôle de conseiller, de soutien sur le plan affectif.

Concept de locus of control :

Il existe, notamment utilisé très fréquemment en management, les renforcements positifs ou négatifs. Il s’agit d’un retour (un feed-back) sur la tache effectuée par l’individu en lien avec le but à atteindre. Ils existent des liens qu’effectuent les individus entre les renforcements vécus (réussites, échecs) et leurs propres conduites. Nous parlons ici de croyance en un contrôle externe ou interne :

– le contrôle interne : l’individu prévoit qu’un renforcement sera lié à ses propres caractéristiques personnelles.
– le contrôle externe : les renforcements ou résultats sont d’après l’individu, liés à des facteurs extérieurs.

Théorie multidimensionnelle de l’anxiété :

Une des variable qui modifie l’élan vers l’atteinte du but (donc ce qui va agir sur les stratégies individuelles mises en place pour « l’action »). La relation entre l’anxiété cognitive et la performance est linéaire et négative. Cette hypothèse est basée sur le fait qu’une partie des ressources cognitives est utilisées et consommées pour les pensées anxieuses et notamment leur gestion. Si le stress est trop important ou les ressources en nombres insuffisantes alors l’individu est débordé, ce qui aboutit à des manifestations comportementales de l’anxiété comme l’attaque de panique.

La relation entre l’anxiété somatique (au niveau viscéral, cardio-pulmonaire, musculaire…) et la performance prend la forme d’un U inversé avec une performance optimale pour un niveau d’anxiété somatique modéré.

Quand à la relation entre la confiance en soi et la performance, elle est linéaire et positive.

L’anxiété cognitive (relation avec la performance qui est linéaire et négative) et la confiance en soi (relation avec la performance qui est linéaire et positive) doivent être considérées comme indépendantes. Par exemple un athlète peut être anxieux et confiant.

Faut-il diminuer l’anxiété?

Non, car le stress et l’anxiété peuvent être un terrain propice à d’excellentes performances.

L’anxiété cognitive consomme une partie des ressources attentionnelles de l’individu, ainsi la capacité attentionnelle pour la tâche en elle-même sera réduite.

Dans le même temps, les pensées anxieuses signalent à l’individu l’importance de la tâche. Ainsi l’anxiété a aussi une fonction motivationnelle : la personne investira plus d’effort dans la tâche si elle perçoit que sa performance n’est pas à la hauteur de ce qu’elle souhaite.

Le concept d’auto-handicap :

Si un état d’esprit propice à une performance peut être mobilisé par les ressources cognitives déjà présentes chez l’individu encore faut-il les laisser s’exprimer. Là commence à devenir très intéressant et important ce concept d’auto-handicap.

En effet, il existe des attitudes, comportements, stratégies qui consistent à mettre en avant des obstacles à sa propre réussite avant de participer à une tâche évaluative afin d’avoir une excuse en cas d’échec et/ou pour se valoriser davantage après un succès.

A long terme, toutes ces stratégies s’avèrent adaptatives, nous sélectionnons celles qui fonctionnent bien et les améliorons à long terme. L’auto-handicap peut être utilisé pour des motifs de protection ou de valorisation.

Il est fréquent que les personnes qui s’auto-handicapent pénètrent dans un cercle vicieux au sein duquel l’auto-handicap ainsi que les expériences d’échec se renforcent mutuellement.

Dans une société où la performance, c’est à dire la valorisation par le résultat, pose la question du management des hommes tant dans les écoles qu’au sein des entreprises, il est intéressant de comprendre la dynamique cognitive, comportementale et émotionnelle pour apporter une réponse adaptée à l’individu avant tout.

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