Vivre en pleine conscience !

Une nouvelle tendance, bien que pratique très ancienne, fait son chemin et devient, petit à petit, une référence en matière de mieux-vivre, c’est la pleine conscience.

Pleine conscience ou mindfulness (en version anglophone) n’est autre qu’une forme de méditation. Et c’est la manière la plus simple pour travailler son attention.

Grâce à la notoriété de Christophe André, Mathieu Ricard, ou Alexandre Jollien, cette pratique surprend, intéresse, attire un bon nombre d’entre nous en quête de sagesse.

Une de mes qualités est d’être une femme attentive et calme. Oui bon, je doute que je sois aussi sage que cela, alors j’ai tenté l’expérience de la méditation. Avec mes prédispositions, ce petit défi serait facile à relever et une pratique régulière, une partie de plaisir.

C’est ainsi que je me suis inscrite dans un groupe de méditation (MBSR) pour un cycle de 8 séances. Sans but précis ni objectifs définis, seulement la transmission de techniques, je me suis sentie à mon aise.

Et, surprise !! Je me trompais totalement, j’ai découvert bien plus sur moi-même que ce que je ne pensais et le parcours se révélait plus difficile que je ne le pensais.

Certes, mon esprit était ouvert, mais dans ma vie quotidienne…Je était le centre de mon attention. Est-ce que je pouvais faire mieux ? être plus attentive au monde ? et comment ?

Revenons aux principes de base :

La pleine conscience est une manière d’être attentif à soi, une forme de retour sur son monde intérieur qui réagit à son environnement. C’est donc une attention sans jugement, sans filtre et sans attente comme la définit le psychiatre Christophe André. Il explique aussi qu’elle a un caractère contemplatif mais pas réflexif. C’est à dire, que nous sommes là, dans l’instant présent, attentif à tout ce qui se passe, en l’accueillant de manière bienveillante, sans jugement. C’est tout simplement là.

Oui mais pourquoi la pleine conscience viendrait renforcer nos capacités attentionnelles ?

La conscience est un système global de perception du monde qui inclut les réseaux attentionnelles. Travailler sa conscience revient donc à activer d’une certaine manière son système nerveux. Les exercices proposés, pratiqués régulièrement, sont un entraînement comme pour améliorer un résultat sportif ou une note à une dictée.

Ces exercices commencent par une attention générale puis par des phases d’attention focalisée, c’est à dire concentrée sur un objet (souvent la respiration). Ainsi progressivement on apprend à stabiliser puis réguler cette attention.

Des études menées à Université du Wisconsin–Madison par A Lutz et son équipe ont montré qu’après 3 mois de méditation en pleine conscience, le cerveau ne fonctionne plus de la même manière. En utilisant l’électroencéphalographie, ils ont pu voir les modifications au niveau du cortex, surtout du préfrontal (celui qui catégorise, planifie, élabore des stratégies, pour résumer celui qui donne du sens à ce qu’on perçoit et ce qu’on fait).

En effet, la méditation améliore les réponses cérébrales aux stimuli perceptifs, avec une augmentation des rythmes gamma enregistrés sur l’EEG.

Alors qu’est-ce que la science nous apprend sur la méditation ?

Les recherches récentes en neurosciences révèlent que le cerveau se modifie par la pratique de la pleine conscience. Les réseaux neuronaux qui gèrent l’attention sont plus efficaces, renforcés, nos aires qui gèrent les sensations (la proprioception) sont plus activées alors que celles du langage sont moins activées.

Après mes nombreuses séances de méditation en tout genre et de questionnement sur moi-même, mes qualités, mon attention très sélective, j’ai appris à équilibrer mes perceptions, à accueillir le monde dans mon monde. Être attentif, c’est aussi avoir la liberté de choisir ce à quoi nous sommes conscient.