Retrouver le sommeil sans médicament grâce à l’hypnose – Psychologue TCC à Lyon
Dans un monde où le sommeil est devenu un luxe, de nombreuses personnes se tournent vers des solutions naturelles pour mieux dormir. L’hypnose, longtemps perçue comme mystérieuse, revient aujourd’hui sur le devant de la scène scientifique.
En tant que psychologue TCC à Lyon, je m’intéresse de près à cette approche complémentaire, notamment dans le traitement des troubles du sommeil et de l’anxiété.
Pour faire un peu d’histoire, elle est développée par Charcot à la fin du XIXème siècle, pour traiter les hystéries, puis par Freud qui inventera ensuite la cure psychanalytique ( ou par la parole), Erickson et d’autres. Par la suite, elle n’avait été considéré que comme une pratique para-psychologique, para-médicale, bref tout sauf de la science.
Et depuis une quinzaines d’années et grâce au progrès de l’imagerie médicale, il est possible d’étudier la “carte cérébrale” d’un état hypnotique. C’est ainsi que quelques préconisations thérapeutiques voient le jour notamment dans le traitement des acouphènes et des insomnies.
Comment agit l’hypnose sur le cerveau ?
Les insomnies touchent 28% voire plus de la population et le marché est dominée par l’industrie pharmaceutique. Or, il paraîtrait que quelques séances d’hypnose suffiraient à éradiquer le mal. Alors qu’est-ce donc que cette pratique? Et comment cela agit sur notre état cérébral?
Le but des recherches scientifiques ont été de montrer que l’état hypnotique est en fait un état de vigilance modifiée. Pour faire simple, il y a plusieurs états qui vont du coma à l’état d’éveil en passant par les différents stades du sommeil. Chaque état est spécifique et repérable sur un EEG. On observe aussi une modification de l’afflux sanguins et des zones actives de notre cortex.
Pendant une séance d’hypnose :
- Les zones liées à la perception sensorielle et à la motricité (précentrale, occipitale, pariétale) s’activent,
- Alors que celles impliquées dans l’analyse consciente (comme le cortex cingulaire gauche) se désactivent.
Autrement dit, la personne perçoit, ressent, mais sans analyser.
C’est ce qui permet de reconnecter au corps, d’apaiser le flux de pensées automatiques et de réduire les tensions internes.
Grâce à l’hypnose, le cerveau entre dans un état de détente profonde, proche de la relaxation ou de la méditation utilisée en TCC.
Une fois que cela a été démontré, des médecins ont commencé à l’utiliser dans le domaine de la prise en charge de la douleur, dans le traitement des insomnies, des phobies…
Insomnie et anxiété : pourquoi l’hypnose peut aider
Les troubles du sommeil touchent près de 30 % des adultes, et Lyon n’y échappe pas.
Souvent liés au stress, au surmenage ou à des pensées envahissantes, ces troubles peuvent devenir chroniques.
L’hypnose agit à deux niveaux :
- Elle diminue l’hypervigilance du cerveau, souvent responsable des difficultés d’endormissement.
- Elle réduit le stress et la peur de ne pas dormir, qui entretiennent le cercle vicieux de l’insomnie.
Le patient apprend à se recentrer, à lâcher prise et à retrouver des sensations agréables liées au sommeil.
Avec l’entraînement, cette pratique peut se prolonger par de l’auto-hypnose, permettant de reproduire seul cet état de détente.
Le patient, grâce à la voix du thérapeute va focaliser son attention sur un seul objet et avec la répétition de ce message, il va atteindre un degré de conscience modifiée, un peu comme dans la relaxation en TCC ou la méditation par exemple. A partir de cet instant, le thérapeute induit chez le patient des pensées positives, ou agréables, qu’il va ressentir et non se remémorer comme un film, et de cette manière il va diminuer son état de vigilance et son anxiété.
Le patient se présentera dans de meilleurs dispositions pour dormir, et le sommeil sera associé à quelque chose d’agréable.
Quand consulter pour des troubles du sommeil?
Les recherches sur le sommeil ont un poids financier important en pharmacologie. La médecine préconise d’abord un changement comportemental (modification de l’hygiène de vie, réduction du stress, du surmenage). Mais le plus souvent, s’en suit une petite pilule pour aider, soit de la famille des anxiolytiques, soit un somnifère, dont la dépendance et l’accoutumance reste élevée.
Alors oui, utiliser l’hypnose pour se soigner ou comme anesthésique peut faire peur, peut en décontenancer plus d’un.
Mais à bien y réfléchir, peut-être bien que notre cerveau, seul, peut retrouver un équilibre si on lui en laisse le temps.

Mon cabinet est situé à Lyon 9, et vous pouvez prendre rendez-vous en ligne pour un premier entretien.
L’objectif est de comprendre les causes de vos troubles du sommeil et d’explorer ensemble les solutions les plus adaptées.
Pour aller plus loin
Les recherches de l’Inserm confirment aujourd’hui l’efficacité de l’hypnose dans la gestion de la douleur, du stress et des troubles du sommeil.
Cette approche, complémentaire aux TCC, ouvre la voie à une meilleure connaissance de notre plasticité cérébrale : notre cerveau a les ressources pour se rééquilibrer, à condition qu’on lui en laisse le temps.